jeudi 5 juin 2008

Equilibration*

Equilibration*

Les structures cognitives ne sont en effet jamais en état d’équilibre total et permanent (équilibre entre l’assimilation et l’accomodation) et ne connaissent qu’un équilibre approché pouvant être perturbé par un événement que la structure ne peut assimiler. L’équilibration est donc le processus par lequel cette structure déséquilibrée retrouve un équilibre.

Trois formes d’équilibration sont distinguées :

1- l’équilibration résultant de l’interaction directe entre le sujet et les objets, c’est à dire l’équilibration entre l’assimilation de ces objets à des schèmes et l’accomodation de ces schèmes aux objets.

2- L’équilibration entre les sous-systèmes qui se construisent à des vitesses différentes.

3- L’équilibration entre les sous-systèmes et la totalité qui les englobent. Cette dernière forme introduit une hiérarchie verticale et renvoi au problème de la coordination des différenciations et intégrations.

Les structures cognitives sont déséquilibrées par des perturbations qui font obstacles à l’assimilation et conduisent donc à des erreurs ou à des échecs de l’action ( ex. résistance d’un objet qui ne peut être classé dans une classification antérieurement adoptée, ou obstacle à des assimilations réciproques de schèmes, etc.). Le rééquilibrage se fait par des régulations et compensations.

La régulation est la reprise d’une action sous une forme modifiée en fonction de ses résultats antérieurs. (…) Les régulations aboutissent souvent à des compensations. (…) Ces compensations restaurent l’équilibre perturbé mais rarement par un retour pur et simple à un état antérieur.
Le plus souvent, l’équilibration aboutit à un palier d’équilibre meilleur que le précédent. Elle peut s’exercer ainsi quand les contradictions et conflits cognitifs surgissent et destabilisent une structure, d’où l’importance des conflits et des contradictions comme source du progrés cognitif. "

*Concept clé de la théorie de J.Piaget