lundi 29 avril 2013

Texte à propos de l'expo "Vie" de Alias nb



 
P. Broquier     



De boucles enroulées compulsivement sur le papier, aux lignes répétées nerveusement, ces régressions maniaques donnent la vibration de l'exposition "Vie" de Alias nb.

Ses photographies d’un chantier me sont quelques fois apparues comme des structures vertébrales en construction déjà prêtes à se briser, des articulations, des terminaisons nerveuses sur le point de se déchirer.
Cet état intermédiaire entre construction et déconstruction semble agir dans son œuvre comme un balancier perpétuel.

Un corps photographié, le sien, squelette impudique, posé fragilement sur le rebord d’une simple baignoire comme au bord d’un précipice, est agencé à un horizon sans âme basculé verticalement. Ce diptyque nous indique peut être à ce stade le difficile constat d’une stabilité sans équilibre. Cet autoportrait nous donne dans le même temps la clé de compréhension des rapports entre toutes les différentes séries présentées dans cet espace.

L'ensemble de cette première exposition personnelle est à voir dans son mouvement global ou à examiner au scalpel d’une "Vie" à la limite. Son nbnogramme panoramique en est peut être alors la frontière subtilement codée.



Patrice Broquier, Avril 2013, à propos de l'exposition "Vie" de Alias nb, à partir
du 3 mai à l'espace B-carré, 23 Bd de Waterloo, 1000 Bruxelles.